Questions pratiques
En
chirurgie esthetique; il varie entre 3500 € et 4500 €
en fonction de divers éléments :
-
le
type d’implants utilisés (les implants dits anatomiques sont plus
chers),
-
le
lieu de l’intervention : clinique ou hôpital,
-
la
durée d’hospitalisation,
-
les
honoraires du chirurgien et de l’anesthésiste.
En
cas de reconstruction après cancer, la prise en charge par
l’assurance maladie est automatique.
En
chirurgie esthétique, s’il s’agit d’une complication
liée à l’implant, l’intervention peut rarement être prise en
charge (après entente préalable) mais pas le remplacement de
l’implant qui reste à la charge de la patiente ainsi que les honoraires
du chirurgien. Toutefois, certains fabricants remplacent gratuitement
leurs prothèses, parfois même à vie, en cas de dégonflement.
En
cas de reconstruction après cancer, la prise en charge est
automatique car l’intervention est considérée comme suite de la
maladie.
Certaines
patientes ont des implants qui ne posent aucun problème depuis plus de
20 ans.
Néanmoins,
un implant mammaire n’est jamais posé à titre définitif.
Comme
tout biomatériau l’usure normale et les inconvénients inhérents à
sa présence détermine sa durée de vie.
Dans
notre étude, nous avons calculé la médiane de vie d’un
implant mammaire sur une série de 949 implants et un suivi maximal de
15 ans.
La
durée de vie d’un
implant en gel de silicone est supérieure à celle d’un
implant gonflable au sérum physiologique et ceci à cause de la plus
grande fréquence de dégonflement de ces derniers.
Toutefois
le pourcentage réel de rupture des implants en gel de silicone peut être
sous-évalué par un nombre inconnu de ruptures asymptomatiques.
La
durée de vie moyenne (étude en reconstruction) d’une prothèse
mammaire en sérum est de un
peu plus de 10 ans
et celle de prothèses en gel de silicone de 14 ans avec
7% de perte annuelle
Pour
un implant pré-rempli en gel de silicone, sur le plan clinique, la découverte
d’une hernie de la prothèse peut être suspecte de rupture. De la même
manière, la mammographie numérisée peut diagnostiquer une rupture
intra-capsulaire.
Pour
une prothèse gonflable, le problème essentiel est le dégonflement,
dont le risque augmente avec l’ancienneté de l’implant. Le dégonflement
étant un évènement
apparaissant rapidement et brutalement, il n’y a pas de signe précurseur.
Avant
toute intervention chirurgicale, et particulièrement en chirurgie esthétique,
il faut informer les patients des risques et inconvénients éventuels
liés à cette intervention.
Un
document écrit est généralement remis à la patiente. Il comporte les
inconvénients et les risques liés à l’implantation mammaire. Ce
document appelé consentement éclairé sera remis au chirurgien, daté
et signé, après lecture attentive et éventuelle demande
d’informations complémentaires par la patiente.Il est obligatoire
avant toute interventions chirurgicales.
Depuis
le 1er Janvier 1997 pour tout acte de chirurgie esthétique dépassant
300 € votre chirurgien doit vous remettre un devis précis de
l’intervention.
Ce
devis précise entre autres le montant des honoraires (chirurgien,
anesthésiste), frais d’hospitalisation, prix des implants mammaires.
Ce devis devra être lu et signé par la patiente.
Le
devis n’est pas nécessaire en cas de reconstruction du sein après
cancer, cet acte étant considéré comme chirurgie réparatrice et non
comme chirurgie esthétique.
Le
chirurgien devra remettre à sa patiente un livret d’information sur
les implants mammaires généralement fournis par le fabricant, une
carte avec le type d’implant posé et ses références (N° de série,
marque…).
Les
prothèses ne sont jamais implantées à titre définitif et certaines
patientes après cancer, ayant
subit des interventions lourdes, ne veulent pas avoir d’autres
interventions chirurgicales.
D’autres
pensent que les risques de cette chirurgie sont plus grands que les bénéfices
ou bien que les risques ne sont pas encore suffisamment bien connus.
Certaines
femmes considèrent qu’elles peuvent accepter leur nouvelle image
corporelle sans reconstruction après une mastectomie (seulement 20% des
patientes ayant eu une mastectomie ont une reconstruction mammaire). Ce
choix est donc un choix personnel guidé par les conseils de spécialistes
et d’autres patientes.
Il
est possible de reconstruire un sein en utilisant des tissus d’une
autre partie du corps (lambeau) ; soit la peau de l’abdomen
(lambeau de grand droit), soit la peau du dos (lambeau de grand dorsal).
Pour
le « TRAM » ou
« lambeau de Grand Droit » l’on utilise la peau abdominale
en excès et l’un, voir parfois les deux muscles Grand droit afin de
reconstruire un sein ou les deux. L’avantage de cette technique réside
dans l’aspect proche de celui du sein naturel de la peau abdominale et
dans l’aspect esthétique sur la paroi abdominale de cette
intervention.
L’inconvénient
majeur est la fragilisation parfois importante de la paroi abdominale
privée d’un ou de ses deux muscles grand droit.

Lambeau
de Grand Droit (TRAM).


Reconstruction
du sein par lambeau de grand droit
Le
lambeau de Grand Dorsal utilise
la peau du dos et le muscle grand dorsal (dont la fonction n’est pas
indispensable dans les mouvements de la vie courante).
Avantage :
Il permet parfois de reconstruire le sein sans prothèse au prix d’un
cicatrice camouflée par le soutien-gorge. Cette méthode est fiable et
de pratique courante.
Inconvénients :
le plus souvent l’adjonction d’une prothèse sous le lambeau est nécessaire
pour reconstruire un volume suffisant au sein. La peau du dos est de
coloration parfois différente de celle du sein pouvant donner un aspect
de « patch cutané ». La principale complication est l’épanchement
lymphatique du dos nécessitant des ponctions.
Lambeau de Grand Dorsal.


Reconstruction
du sein par lambeau de grand dorsal
L’implantation
de prothèses mammaires peut être réalisée par tout chirurgien
Plasticien compétent.
Il
est préférable de demander conseil à son médecin traitant.
Il
ne faut pas hésiter à consulter différents chirurgiens car une
relation de confiance doit absolument exister entre la patiente et son
chirurgien. Il est possible de contacter le Conseil de l’Ordre des Médecins
afin de connaître les compétences et qualifications d’un chirurgien.
Un
chirurgien plasticien est un chirurgien qualifié en chirurgie
plastique, reconstructrice et esthétique. Cette spécialité est
reconnue par le conseil de l’ordre et elle existe en tant que tel
depuis 1989.
Avant
la création de cette spécialité, la chirurgie esthétique était
pratiquée par des chirurgiens provenant de différentes disciplines
(stomatologie, ORL, chirurgie générale…).
Pour
être chirurgien plasticien, il faut une formation obligatoire de 2 ans
en chirurgie générale ainsi qu’une spécialisation en chirurgie
plastique, reconstructrice et esthétique d’une durée de 4 ans. Au
total 12 à 15 années minimums d’études sont nécessaires à
l’obtention du diplôme (DES ou DESC).
La
qualification en chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique est
reconnue actuellement à environ 600 chirurgiens plasticiens en France
dont la liste est consultable sur Minitel (3615 ORMED) ou
auprès du Conseil de l’Ordre.
La
littérature médicale regorge d’articles sur ce sujet depuis une
dizaine d’année. Toutefois on peut conseiller la consultation de
sites Internet dédiés aux implants mammaires et aux multiples
interrogations qu’ils apportent.
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Food
and Drug Adminstration (FDA) breast implant information : http://www.fda.gov
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Ø
Un
site Internet du ministère de la santé anglais (MDA) est consacré
aux implants mammaires pré-remplis de gel de silicone
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-
http://www
silicone.review.gov.uk
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-
American
Society of Plastic and Reconstructive Surgeons :
http://www.plasticsurgery.org
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-
National
Alliance of Breast Cancer Organizations (NABCO) : http://www.nabco.org
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-
Ø
Y-ME
National Organization for Breast Cancer Info and Support : http://www.y-me.org
-
-
Ø
Société
Française de Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique: www.sofcpre.fr
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